Un fonds régional d’intervention pour gérer les risques naturels littoraux ? Un dispositif nécessaire et bienvenu qui doit être conforté !

Les Conseillers régionaux socialistes et communistes, par l’intermédiaire de Martial Beyaert, ont salué la création par la Région d’un cadre régional d’intervention pour la gestion des risques naturels littoraux.

Cependant, ce cadre doit maintenant être doté des moyens nécessaires.

Comme l’a rappelé Martial Beyaert, citant le dernier rapport du Réseau Action Climat :

 « Sur les côtes françaises, le phénomène d’érosion côtière impacte un linéaire d’environ 920 km. Les zones en fort recul en métropole se concentrent dans les baies des Hauts-de-France, dans les hâvres du Contentin ... »

« 90 % des côtes des Hauts-de-France sont menacées », ce qui peut avoir des répercussions sur l’accès à une eau saine ou sur la pérennité des infrastructures littorales.

204 312 logements de la Région, maisons et appartements confondus, sont exposés à l’aléa submersion marine, soit 15 % des logements soumis à ce même aléa en France., et 3 127 logements sont quant à eux confrontés à l’érosion côtière, soit 9 % des logements qui y sont confrontés en France.

« Depuis 1976, le niveau de la mer est déjà monté de 12,3 cm à Boulogne-sur-Mer. »

Or, les communes et les intercommunalités sont souvent démunies face à ces enjeux, financièrement et techniquement, car les interventions pérennes sont très onéreuses et complexes, par la nécessité d’intervenir dans des écosystèmes fragiles et protégées.

Par ailleurs, « la gestion du trait de côte et de la submersion marine, elle-même liée aux problématiques de prévention du risque d’inondations ou de qualité des eaux douces, nécessite une gestion globale et coordonnée. Chaque commune littorale est un maillon d’une chaîne qui s’étend de la Normandie à la frontière belge, et chaque maillon doit tenir pour protéger des zones plus vastes, à l’intérieur des terres. »

Il est donc nécessaire que les engagements financiers à venir soient à la hauteur des enjeux.

« Notre littoral est une chance. Il est dynamique et riche d’opportunités. Il est aussi la façade qui protège l’intérieur des terres, et nous devons le protéger. »