Schéma régional d’aménagement du territoire : « faire des Hauts-de-France la Région de la construction et de l’aménagement durables, innovants et résilients, clé de notre attractivité de demain »
- Les élu·e·s socialistes des Hauts-de-France
- 21 nov. 2024
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Lors de la séance plénière de ce jour, Serge Marcellak, a regretté, au nom des Conseillers régionaux socialistes et communistes, le manque d’ambition du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire présenté par la majorité.
Alors que « notre Région est à la fois une des plus artificialisées et des plus exposées aux aléas induits par le dérèglement climatique », « les épisodes récurrents d’inondations, mais aussi les sécheresses et tempêtes vécues précédemment » auraient « incité à aller vite, loin et fort sur les questions d’artificialisation des sols ainsi que sur les volets climat air énergie, déchets, logistique ou aéroportuaire ».
Hélas, le Maire de Noeux-les-Mines a déploré une logique d’aménagement foncier qui reste dans la logique du « droit à consommer de l’espace », à laquelle il aurait préféré une logique du « devoir de mieux consommer nos espaces, afin de préserver la biodiversité ou les terres agricoles, de développer les espaces naturels, ou de mieux organiser les mobilités ».
Allant plus loin, il a déploré que le SRADDET et le volet foncier n’aient pas été saisis pour faire des Hauts-de-France la Région de la construction et de l’aménagement durables, innovants et résilients, clé de notre attractivité de demain, ou à défaut de son déclin.
Les autres volets du schéma témoignent du même manque d’ambition, ou posent question, comme par exemple la méthanisation, « en raison du risque d’éviction des cultures alimentaires au bénéfice de culture non alimentaires à vocation énergétique, et en raison de l’intégration sociale et paysagère des méthaniseurs », le développement des installations solaires sur des espaces agricoles plus qu’en milieu urbanisé, alors que d’autres manquent de traduction concrète ou sont empêchés, comme le développement des circuits courts alimentaires, le report du transport de marchandises de la route vers le fluvial ou le ferroviaire, ou la qualité de l’air.
Le volet déchet semble privilégier l’incinération, qui « ne doit pas devenir une activité économique souhaitable, au risque de nuire au tri, voire de susciter des voies d’importation de déchets dont les externalités négatives ne seront pas soutenables ».
A l’inverse, « la production de déchets dans certains secteurs d’activités, la construction ou l’industrie par exemple, mériterait plus d’attention, au regard des gisements de matière et d’emplois qu’elle pourrait représenter. »
De même, le volet logistique, les mobilités, la stratégie aéroportuaire ou la question de l’eau nécessiteraient d’être davantage intégrés ou développés.
Les élus du groupe se sont donc abstenus, déplorant que le schéma modifié n’aille pas suffisamment loin, tout en allant plutôt dans le bon sens.
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