Développement durable : contresens et manque d’ambition du Conseil Régional
- Les élu·e·s socialistes des Hauts-de-France
- 12 déc. 2024
- 2 min de lecture
En réponse à M Motte, qui introduisait le rapport annuel de développement durable 2023 de la Région en précisant : « Rev3 est notre modèle de développement durable », Mme de Temmerman, pour les Conseillers régionaux socialistes et communistes, a relevé, comme le CESER, que Rev 3 « prend peu en compte plusieurs éléments majeurs : la biodiversité ou les dimension sociale ou humaine des politiques menées par exemple », en désaccord avec les 17 objectifs de développement durable de l’ONU.
Par ailleurs, le rapport est émaillé de contradictions ou de lacunes, ce que Mme de Temmerman a illustré par 4 exemples.
Sur le volet transport, elle a déploré l’absence d’éléments sur la qualité du service TER, ou de critères de développement durable dans les appels d’offre lancés pour la mise en concurrence du service.
Elle s’est aussi étonnée de « lire que « la Région a fait le choix de la gratuité pour tous les transports scolaires qu’elle assure », alors qu’elle a informé les autorités organisatrices de transport du Nord et du Pas de-Calais qu’elle ne compenserait plus cette gratuité à partir de janvier.
Sur le volet économique, elle a regretté l’absence apparente d’étude sur « les impacts de l’arrivée des gigafactories sur leur environnement, en matière de consommation foncière, de consommation d’eau et d’énergie, d’impact sur l’habitat, les réseaux de transport, les besoins en services publics. » Cela « mériterait une réflexion globale, qui pouvait être instruite en 2023, ne l’a pas été, pas plus qu’en 2024. »
Sur le volet ressources humaines, elle s’est inquiétée de « symptômes d’une crise sociale en gestation », pointant que « le baromètre social évoqué dans le rapport fait état d’inquiétudes des agents régionaux quant à leur situation économique », alors que les élus groupe avaient réclamé pour ces derniers l’octroi de la prime de pouvoir d’achat.
Regrettant en conclusion « de ne rien lire vraiment en matière de politique globale d’adaptation au dérèglement climatique », Mme de Temmerman a conclu en appelant à un changement de vision : « Il n’y a pas de développement durable sans prise en comptes de tous les aspects économiques, sociaux et écologiques. On peut continuer à fantasmer sur l’intelligence artificielle et la technologie, mais il y aura toujours des femmes et des hommes derrière tout développement. Il n’y aura ni les uns ni l’autre sur une planète dévastée par le changement climatique. »
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